I yé min ké né ô téna I yé min no yéhé I yé min no Insek irk éhad wada tadewad doulhin Harissas hachni nazarane noulhine Harissas hachni nazarane noulhine I yé min ké né ô téna I yé min no yéhé Insek irk éhad wada tadewad I yé min ké né ô téna I yé min no yéhé I yé min no Les marchands tendent aux pa**ants des rizières Les coupures fripées de 1000 kips La lumière baille par les trous des bâches Sur les ba**ines de tubercules, De grenouilles naines, de fèves disparates. Le marché s'ouvre avec ses gousses de graines Violettes, ses charrettes à bras d'haricots, De pastèques, c'est triporteur bardés de piments Rouge ; tous ses rouleaux de soie sauvage. Les bonzes font tinter leurs cloches ; les temples Gardent les cônes coiffés d'œillets oranges. Voilà les tresses de l'utile nouées aux crinières De babioles, les orchidées en flammes Sur le boulevard d'Indochine. Les dragons glissent sur les toits, Les autels de Bouddha sont rouges et dorés. Sur les trottoirs de Vientiane le peuple est a**is, Peuple sans livres à l'écriture comme le filet D'un ruisseau calme dans le boucan des touk-touks, Des singer à l'arrière des boutiques. Lézard à trois queues, araignée à sept pattes ! Le parfait Soleil est tout rouge sur les échoppes d'élixirs, De poudres aphrodisiaques, de médecines De bile d'ours. Le Mékong attend pour sa mousson. Le Mékong ! D'autres à l'heure tardive sur la piste vieillotte Du «Lady night» iront louer une fille Pour danser ces drôles de cadences, paso-dobles Électriques qui viennent de nulle part.