J'ai la sensation de vous haïr autant que mes séquelles Si j'lis autant d'bouquins, c'est pour oublier qu'vous êtes réels J'évolue en dents d'scie comme la filmographie d'Harvey Keitel Me situe quelque part entre Tolstoï, Coluche et Georg Hegel Les jours sont comme des MST sauf que tu tires même pas ton coup J'aime pas ton tout, ton Monde, ton art, ta façon d'parler d'un ton cool Je suis né d'mauvaise humeur avec un p'tit don pour l'écrit Et puis j'ai plus de flux comme le plus lent d'un relais par équipe Je vivote de petits boulots comme la plupart Pour la retraite et le cancer, on s'entendra plus tard Je connais la chanson, le succès est à portée Je progresse à tâtons, l'échec est une guitare désaccordée Déjà corné, je tournerai la page d'un bon roman Assis dans un bar obscur, un bon orage cognant Les autres ont la routine, le confort et quelques lia**es épaisses Mais l'enfer n'a pas de distributeur d'espèces Il ne suffit pas d'inspirer, l'plus dur est de tout recracher
Les gens vides n'ont rien dans l'ventre comme des loups taxidermés M'attarde à compter les heures, triste comme un anniversaire Même les religieux vomissent les valeurs universelles Le Monde est illusoire comme la pub et le mariage Sensation de chaud et froid, comme une pute sur le carrelage J'voudrais pas être pessimiste mais vos gosses vont bien en chier Ni le PS ni Hadopi ne me feront manger Plus d'place dans les angles si tous les ânes vont au piquet Les libéraux fourrent plus de culs qu'une tête d'affiche du lobby gay, ouais Tu voudrais exister mais là c'n'est plus qu'un rêve J'aime les allégories christiques et surtout celle du glaive J'ai vendu mon âme à Dieu, pas d'inquiétude pour mon salut La mort pa**era à trav' si tu la roules dans de l'alu' Alors j'écris un peu, c'est toujours ça qu'ils prendront pas Et si je perds la tête, ben, au moins ils ne me pendront pas