Les sangsues sensuelles s'avancent dans la sueur avec aisance Rampant autour des pattes de table des soirs tous tristement semblables Elles se fondent dans la peur du noir en se collant sur les miroirs Leurs vantouses luisantes qui embra**e leurs nez qui patinent sur la glace Les sangsues sensuelles s'excitent et rodent comme des parasites Dans l'marécage de leurs amours, dans les alges de la fin du jour Elles s'insinuent avec langueur en pompant le vide de leur coeur Moulant au cou de leurs victimes... Leurs tentacules de fonds d'abime Les sangsues glissent avec silence dans un bain de musique d'ambiance Bien conservées dans leur alcool, sirènes nageant dans le formol Et elles attirent les regards avec une succion illusoir Qui suscite le jus qu'elles dégagent... pour bien coller à leur image Dans la chaleur rouge de la nuit on voit leur dos huilés qui luis Lèvres de vampire aux dents serrées, bouches dévorantes de baisers Langues écarlates, morcures noires, toute l'espérance du désespoir Accrochées à l'ombre d'un doute... buvant jusqu'à la dernière goutte Les sangsues swingneuses se sont celles qui savent etre les plus sensuel En collant bien à leur image, si bien qu'elles provoquent un mirage Chez l'oeil étrangé qui y voit sont propre désir qui s'y noit
Dans son propre sang qui s'y boit, de sa propre soif aux abois C'est elle la sangsue la plus belle c'est la sangsue sensuelle C'est la sangsue qui suce le mieux Les sangsues sensuelles sont celles qui Sans etre vraiment les plus belles Savent bien sucer avec leurs yeux C'est elles qui sucent toutte le méchant Pis les angoises qui sont en d'dans C'est celles qui te vide de toi-meme En ramonant toutte tes problèmes Qui sucent ton jus, ta liberté Ton bien ton mal pis tes idées Ton temps ton ame pis ton amour C'est celles qui cusent aller-retour C'est celles qui te cusent jusqu'à l'os, f** l'éjaculation précoce C'est celles qui te sucent tout doucement comme quand tu tètait ta maman C'est celles qui sucent toutte les épreuves pis c'est celles qui avalent les preuves Les sangsues craingnent la solitude, elles s'y frottent avec turbitude Elles l'a contournent par en arrière dans un fesses-à-fesses sanitaire Les sangsues dispensent leurs caresses, visqueuses et moites de détresse Elles ont tout le caffard du blues dans l'impression de leurs vantouses Elles collent bien à toutes les surfaces, elles savent toujours trouver leur place C'est par en dedans qu'elles opèrent, c'est par en dehors qu'elles digèrent