Oui, je t'ai bien connu en ces temps faméliques Où tu cherchais en vain à placer tes couplets Les plus compatissants te traitaient de comique Mais pour le show-business c'était le bide complet Music-hall et radios, combien te rejetèrent Je préfère en pleurer pour ne pas trop en rire Et voilà que d'un coup le métier te vénère Boby quelle bonne idée tu as eue de mourir Boby, tu es parti, mais ton heure est venue Et nul à ton sujet n'a le moindre remords Sûr que tu es au ciel puisqu'on te porte aux nues Le grand jour de ta vie fut celui de ta mort Au moins, si tu pouvais, du fond de ta retraite Profiter des échos que suscite ton art Tu rirais dans ta barbe, ta situation est faite
Te voilà commercial, Boby, sacré veinard On te jette des fleurs, heureuse volte-face C'est toi que l'on jetait dehors auparavant Maintenant sur les ondes, tu pa**es et tu repa**es Dommage que l'on ne puisse mourir de son vivant! Boby, tu es parti, mais ton heure est venue Et nul à ton sujet n'a le moindre remords Sûr que tu es au ciel puisqu'on te porte aux nues Le grand jour de ta vie fut celui de ta mort Ami, cette chanson je l'avais dans la bouche Depuis des mois pourtant, je n'osais pas la dire Oh! Vous qui m'écoutez, si ce refrain vous touche Je vous prie, par pudeur, de ne pas m'applaudir