Les charognards titubent au-dessus des couveuses
Et croa**ent de lugubres et funèbres berceuses:
k** the kid.
Pendant que nos sorcières sanitaires et barbues
Centrifugent nos clones au fond de leurs cornues,
k** the kid.
Dans les ruines de l'école ou brûle un tableau noir
Une craie s'est brisée en écrivant: espoir.
k** the kid.
Déjà, les mitrailleuses ont regagné leurs nids.
Seule une mouche bourdonne sur la cla**e endormie.
k** the kid... k** the kid.
Les guerriers de l'absurde et de l'enfer affrontent
Les délices de la mort sous le fer de la honte.
k** the kid.
Beyrouth aéroport ou Mozambique City,
Le sang des tout petits coule aux surprises-parties.
k** the kid.
Sacrifiez les enfants, fusillez les poètes,
S'il vous faut tout ce sang pour animer vos têtes.
k** the kid.
S'il vous faut tout ce sang pour jouir à vos fêtes,
Sacrifiez les enfants, fusillez les poètes
k** the kid... k** the kid... k** the kid.
Quelque épave au regard usé par le délire
Poursuit dans sa folie le chant d'un enfant-lyre.
k** the kid.
Et dans ses yeux squameux grouillant de noires visions,
Le désir se transforme en essaim de scorpions.
k** the kid.
Petite poupée brisée entre les mains salaces
De l'ordure ordinaire putride et dégueula**e.
k** the kid.
Tu n'es plus que l'otage, la prochaine victime
Sur l'autel écœurant de l'horreur anonyme.
k** the kid.
Sacrifiez les enfants, fusillez les poètes.
S'il vous faut tout ce sang pour animer vos têtes.
k** the kid.
S'il vous faut tout ce sang pour jouir à vos fêtes,
Sacrifiez les enfants, fusillez les poètes
k** the kid... k** the kid... k** the kid.
Les charognards titubent au-dessus des couveuses
Et croa**ent de lugubres et funèbres berceuses.
k** the kid.
Pendant qu'un Abraham, ivre de sacrifices,
Offre à son dieu vengeur les sanglots de son fils.
k** the kid.
Mais l'ovule qui s'accroche au ventre de la femme
A déjà mis son casque et sorti son lance-flammes.
k** the kid.
Attention monde adulte, inutile et chagrin,
Demain les kids en armes, demain les kids enfin,
Demain les kids.