Pour supporter le difficile et l'inutile y a l'tour de l'Ile Quarante-deux milles de choses tranquilles Pour oublier grandes blessures dessous l'armure Été hiver y a l'tour de l'Ile, l'Ile d'Orléans. L'Ile c'est comme Chartres C'est haut et propre avec des nefs Avec des arcs, des corridors et des falaises En février la neige est rose comme chair de femme Et en juillet le fleuve est tiède sur les battures. Au mois de mai à marée ba**e voilà les oies Depuis des siècles au mois de juin parties les oies Mais nous les gens, les descendants de La Rochelle Présents tout l'temps surtout l'hiver comme les arbres Mais c'est pas vrai, ben oui c'est vrai écoute encore. Maisons de bois, maisons de pierre, clochers pointus. Et dans les fonds des pâturages de silence, Des enfants blonds nourris d'azur comme des anges
Jouent à la guerre imaginaire. Imaginons l'Ile d'Orléans un dépotoir, un cimetière Parc à vidanges, boîte à déchets, U.S. parking On veut la mettre en mini-jupe and speak english Faire ça à elle, l'Ile d'Orléans notre fleur de lise Mais c'est pas vrai, ben oui cé vrai, racont'encor Sous un nuage près d'un cours d'eau c'est un berceau Et un grand'père au regard bleu qui monte la garde, Y sait pas trop ce qu'on dit dans les capitales, L'?il vers le golfe ou Montréal, guette le signal. Pour célébrer l'indépendance quand on y pense C'est-y en France, c'est comme en France le tour de l'Ile Quarante-deux milles comme des vagues les montagnes Les fruits sont mûrs dans les vergers de mon pays Ça signifie l'heure est venue si t'as compris.