J'ai un taff de ouf Paris m'épuise, ici sans amour j'étouffe Je sens que le temps s'écoule J'ai la maille, j'prends mes congés, faut qu'je trace la route Deux semaines, pas d'tromé, pas d'prod Deux, trois sapes, une brosse à dent, du rap dans mon iPod Vol 304, place allée 3, près d'la vitre On décolle, 8 heures, destination : Pointe-à-Pitre Loin de moi, de ma vie, de mon posse C'est l'histoire du daron, est-ce la mienne aussi ? 13 ans qu'on s'est vus, mais pire c'est Qu'j'y retourne seul, voir si j'arrive à vibrer De ma triste parisienne à ma belle antillaise J'arrive à 19h enfin plutôt 13 Les Celsius m'en font perdre mon latin Tatie crie en créole et faisant un signe de la main Refrain Paris s'excite et j'ai serré Je m'exile pour espérer J'suis pâlot, le soleil m'a loupé Je me fuis, me cherche, m'endors, Guadalupé (Guadalupé) L'amour s'étiole et j'ai douillé Je parle créole pour oublier J'suis pâlot, le soleil m'a loupé Je suis loin, je suis là, je suis près, Guadalupé (Guadalupé) Jetlag, couche tôt et lève tard “Lève-toi”, me dit cousine, “on va t'emmener quequ'part” “Bois ça, jus d'coco, y'a pastèque ou ananas Comment va Lisa ? Comme tu ressembles à ton papa” On saute dans la gova, à la radio un ke-zou J'arrive apéro, rhum maracudja, un peu saoul J'enfile un maillot, sans complexes et à jour
Car J'ai perdu mes poignées suite à mon chagrin d'amour Je rentre dans l'eau, et j'expire et L'eau est claire que j'aime vivre j'ai Failli perdre confiance Je me calme et suis en pleine conscience Colombo piment avec mes tantes C'est à chacun de nos fous rires que mon père me manque Quand mamie est partie, j'avais peur de perdre ce clan Mais on a en commun le sourire, la terre et le sang Refrain Paris s'excite et j'ai serré Je m'exile pour espérer J'suis pâlot, le soleil m'a loupé Je me fuis, me cherche, m'endors, Guadalupé (Guadalupé) L'amour s'étiole et j'ai douillé Je parle créole pour oublier J'suis pâlot, le soleil m'a loupé Je suis loin, je suis là, je suis près, Guadalupé (Guadalupé) J'ai fait l'plein de colal local En 2 semaines j'suis pa**é de métisse à noir total Loin de ceux qui gueulent sur Paname qui les malmène Pas des vacances seul mais un voyage avec moi-même On a parlé simplement de mort et de vie Car malgré le soleil on pleure ici aussi, tu sais Les jeunes d'ici ne sont pas plus dociles Car malgré les plages on se bat ici aussi De ma douce antillaise à ma belle parisienne De la ligne 13, je guéris mes peines Si loin de ma Gwada Ba**e-Terre Mais j'ai, dans le cœur ses ba**es et ses caisses claires