Alexandre Astier - Le Coup d'Épée lyrics

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Alexandre Astier - Le Coup d'Épée lyrics

Arthur est dans la tente de Merlin, non loin d'un champ de bataille. Il est blessé au visage. Merlin : Comment vous vous êtes fait ça ? Arthur : En coupant un bout de fromage. Merlin : Non sérieusement ? Arthur : Nan mais comment voulez vous qu'j'me fa**e ça ? J'm'en suis pris une c'est tout ! Merlin (grimace) : C'est pas bien joli hein... Arthur : J'suis vraiment désolé, ça vous dégoûte pas trop ?! Générique Scène 1 Arthur : Allez hop, vous m'enlever ça vite fait, et j'y retourne ! Merlin : Vite fait vite fait, déjà il faut qu'j'nettoie. Arthur : Hein ? Comment ça ? Merlin (tiens un bout de linge) : Ben oui après il faudra p'tet recoudre. Arthur : Mais qu'est-ce que vous m'chantez, vous faites comme d'habitude ! Vous racontez vos conneries là, vos jérémiades, vous invoquez l'Dieu d'ci l'Dieu d'mi et tac c'est bon ça s'referme ! Allez ! Merlin : Attendez, c'est les anciennes méthodes on soigne plus comme ça maintenant ! Arthur : Ah non ? Merlin : Non, toutes ces vieilleries celtiques ça vaut plus un radis, c'est des machins d'péquenaud, place à la science ! Arthur : Mais qu'est-ce que ça change ? Merlin : Ah ça n'a rien à voir, maintenant y a des produits, des soins, une période de convalescence. Là vous allez rester au lit durant 5 où 6 jours le temps qu'ça cicatrise. Arthur : Au lit pendant 5 où 6 jours mais vous vous foutez d'moi ?! Dans trente secondes j'suis dehors allez ! Merlin prend une énorme seringue en métal. Arthur : Qu'est-ce... qu'est-ce que vous faites ?? Merlin : J'vais vous injecter un petit relaxant là vous êtes à cran c'est normal c'est l'choc. Arthur s'empare de la seringue et la plante dans le bras de l'enchanteur qui crie. Arthur : Ah bah ça faut s'méfier avec les mecs à cran ça... Scène 2 Merlin semble mal en point. Arthur : Mais magnez-vous l'train de m'soigner j'vous dis qu'ça urge les autres sont en train d'se faire dérouiller ! Merlin (a du mal à parler) : Vous v'nez d'm'inoculer une demi-bouteille de relaxant comment voulez vous que je m'dépêche ? Arthur : Vous voulez pas m'balancer un sort à l'ancienne pour cette fois, hein ? On verra pour la prochaine fois la science ! Merlin : Dans cet état là je balance rien du tout, c'est beaucoup trop dangereux ! Et puis c'est plus la mode j'vous ai dis, maintenant tout s'calcule. D'abord où est-ce que vous avez mal Arthur (montre le poing) : Mais j'vais vous en coller une vous l'saurez où vous avez mal ! Merlin : Il faut au moins que j'désinfecte une plaie ouverte c'est un vrai nid à merde ! Arthur : Mais j'demande pas mieux c'est vous qui voulez pas r'fermer ! Merlin : J'veux bien r'fermer, mais pas à la magie. Avec un fil tressé et une aiguille à matelas. Arthur : Mais j'ai pas le temps d'faire d'la broderie maintenant j'vous dis qu'on est en train de s'prendre une peignée ! Merlin : Ben le plus rapide c'est de désinfecter au gros sel. Arthur : Au gros sel ? Qu'est-ce que c'est qu'ces conneries vous m'prenez pour une épaule d'agneau ? Merlin (prend le sel) : C'est la science. Par contre vous inquiétez pas ça pique un peu... Il met le sel sur la plaie d'Arthur, qui semble aussitôt souffrir le martyr. Merlin : Ah oui c'est désagréable hein ? Arthur (crie) : Mais enlevez moi ça espèce de taré ! Merlin : Faut l'temps d'faire effet ! Arthur (donne une baffe à Merlin) : Et ça ça fait effet ? Enlevez moi ça où j'vous coupe en deux ! Merlin : Mais si vous supportez pas l'traitement on va pas s'en sortir ! Arthur lutte pour ne pas hurler tandis que le druide se ma**e la joue. Scène 3 Merlin a enfin consentit à soigner Arthur avec la magie. Arthur : Sans rire, avec un bon vieux sort à l'ancienne vous trouvez pas qu'c'est un peu plus simple ? Merlin : C'est pas une question d'simple où pas simple, la magie ça fait ringard c'est tout. Arthur : C'est un avantage considérable sur les autres vous vous rendez pas compte ! On s'fait couper les deux bras, on vient vous voir, cinq minutes après on r'tourne se mettre sur la gueule. Mettez vous à la place des ennemis, c'est décourageant ! Merlin : N'empêche qu'en société quand vous dites que vous êtes druide vous pa**ez pour un grand con d'la campagne, c'est quand même un signe ! Arthur : Mais avec vos machins modernes là vous avez les boules de feu, les pluies d'pierres, vous faites tomber la foudre ? Merlin : Non. Mais y a des trucs supers, la posologie par exemple, il faut pas s'planter dans les dosages sinon y a des effets secondaires c'est ultra précis. Des fois y a des malades qui se font soigner pour des tout p'tits trucs, eh ben ils meurent quand même, à cause de la posologie ! Arthur : Franchement moi j's'rais vous, j'me méfierais d'la mode. Un truc où il faut rester une semaine au plumard à chaque fois qu'on s'coupe, ça tiendra jamais la longueur. Merlin : Vous croyez ? Arthur : Mais non. Comment vous dites que ça s'appelle déjà ? Merlin : La médecine. Arthur (rit) : Ah nan mais qu'est-ce qu'y vont pas chercher... Générique de fin Perceval a pris la place d'Arthur dans la tente de Merlin, il est aussi blessé au visage. Merlin : Comment vous vous êtes fait ça ? Perceval : En m'coupant un bout d'fromage. Merlin : Non sérieusement... Perceval : J'étais en pause, j'ca**ais la graine et tac, le couteau qui ripe. Merlin grimace. Perceval : J'ai jamais d'bol en campagne moi. Déjà l'autre fois avec les Vikings... Perceval Voix Off : Une salope d'abeille qui vient m'piquer juste à côté d'l'oeil.