Al (Matière Première) - Creuser lyrics

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Al (Matière Première) - Creuser lyrics

[Couplet 1 - AL] Dans la liste de mes synonymes il y a seum, haine C'est la vibe dans laquelle je suis chaque semaine Je verrai bien quand j'y serai, ne m'en dit pas trop Je trouve le monde suffisement laid, j'préfère ne pas avoir des yeux dans le dos Ma fatalité est farouche, je démarre au feu rouge je ferme les yeux Patient zéro dans une histoire où le pessimissme serait contagieux Je veux pas savoir la longueur du chemin Je verrais bien après pour la fin C'est pour que l'on ne me lise pas dans les lignes de la main que je serre le poing Ma vie pue comme mes pieds quand je rentre du taff Pourquoi faire gaffe ? La mort c'est la NBA, on finit tous choisis au premier tour du draft C'est contagieux Ils chopperaient tous des solutions pour que le monde soit mieux Je suis mauvais grimpeur, l'avenir est montagneux Mes punchlines les plus tristes éclatent tes ego-trips On m'étrippe pendant que tu négocies D'ici on te té-ma comme une gossip La fierté de mon bled Une île de déportation, d'a**ervissement Comprends que j'sois mal programmé pour le mode divertissement Qu'on vienne d'Afrique ou des Tizan La mémoire baigne dans le sang Je fais des rêves noirs et épuisants Dans lesquels j'égorge des puissants Vous pouvez ranger le rosé, les verrines Je sais que je pourrais donner l'impression que je me sousestime à chaque nouvelle rime Je reste plongé dans des mauvais rêves quand le jour se lève Fruitvale Station, Twelve Years A Slave On a tous chez nous des présents qui encombrent J'ai dû dire merci et la vie m'a offert une pelle... Pour creuser ma tombe ! [Couplet 2 - Vîrus] On rigole, on rigole Mais on sait très bien que ça va mal finir C'est de plus en plus pire Je m'économise dès qu'il s'agit de s'investir Je m'économise et me retrouve a écrire ces lignes en esperant que tu puisses t'y relire Non ? Non, je n'ai aucune attente Vos applaudissement ne font que m'évoquer une pluie battante Mon fonctionnement, mes horaires me ruinent En honoraires, le droit, la médecine ? Mon cul, on se retrouve détenu a réclamer l'infirmière Parfois je regarde la merde dans laquelle je me mets et j'en suis fier Parti de rien, j'oublie pas d'où je vais Consciencieux comme tout keumé qui a pris conscience qu'il allait crever Mais au lieu d'oeuvrer pour de vrai Je fais que de creuser le fossé entre ce que je deviens et ce que je devrais On me dit que je suis fort, je suis bluffé Dans le fond, je pourrais me jeter du pont qu'y a au milieu d'une chanson [Couplet 3 - Prodige] Epuisé et à cran J'écris ce qui m'indigne derrière l'écran Fort de constater que ma vie c'est de la lette-bran Mais pas de plan sur la comète Juste des brèches que je colmate Mais où dois-je me mettre Moi qui suis vu comme un primate ? Du droit chemin je m'écarte Mon récit n'est qu'une défaite Et puis ce je gratte n'est pas d'humeur à la fête Mais qui me pousse à la faute ? Ai-je l'âge de faire le pitre ? Fumer, boire des litres L'opium du pauvre pour l'élite Et on m'a dit : "T'es en vie, t'es pas malade donc c'est merveilleux" Le reste c'est des salades quand tu sors de ton pieux Alors à qui j'en veux ? Je joue avec le feu, j'avance le ventre creux Un peu l'image du serpent qui se mord la queue Depuis tit-pe je suis un peu torturé J'ai des moments d'absence Faut dire aussi que je regrette mon adolescence Tout les soirs sur le fil du rasoir Je bouffe mon pain noir sous ma couette Niveau ambiance je me dis qu'y a plus chouette Je morfle, je jongle Je me gratte la tête, me bouffe les ongles Vis des heures sombres, tout les jours je creuse ma tombe Et tous les jours je me dis qu'il va falloir remettre de l'ordre Vivre avec les chiens pour apprendre à mordre [Couplet 4 - Casey] Je vais crever Autant creuser maintenant Prendre mes mesures et me peser Qu'importent ma peau, mes vêtements Cette boîte n'osera pas me refuser J'ai supplié secrètement Les ténèbres de venir m'épouser J'ai gratté complètement La terre où je veux me reposer J'ai cramé les cloisons J'ai quitté ma maison Je suis trop épuisée Je m'emporte sans raison Les gens sont déguisés Leurs yeux sont des tisons J'ai bu pour apaiser mon trop peu d'horizons Leur bonheur m'a baisée J'ai cru en une liaison Mes désirs sont usés Ma tête est une prison Je sais pas cicatriser Je suivrai mes visions J'attendrai la rosée Et l'effet du poison [Couplet 5 - Rocé] J'ai les crocs et le flow qu'agressent J'avais le seum dès le berceau Quand j'ai voulu retourner ma veste J'étais le même recto/verso Faire du rap pour changer le monde ? Pour compter le nombre de "j'aime" ? Quelle peine, quelle veine, quelle honte insufflant quel monde de merde ! Préoccupation des êtres influents du XXIème siècle, puants Par la thune et le s**e, l'air puissants Mais l'air déçus d'être bêtes, insultants Quoi qu'ils vantent, qu'ils chantent, qu'ils pondent Je m'isole ces gens buzzent Les ennemis ont les dents longues mais les ennemis n'ont que des dents creuses Certains s'enferment d'autres se renferment C'est ce que le climat enseigne A part la souffrance, tout le reste n'est en fait que mise en scène On se renferme, on creuse ; l'introspection, on coule dedans T'auras beau gratter en nous, on a caché nos natures dans le double fond Si la valeur d'estime était fidèle au caractère, je serais entier Si la largeur d'esprit avait valeur immobilière, je serais rentier Mais on est dans un monde éventré au sourire édenté Faites pas gaffe aux apparences : l'honnête devient trapu, le vice est élancé Pas de chance, on s'est planté et le futur reste planté là S'écroule sous le poids d'un pa**é qui lui dit : "faut entrer là" On creuse sous vos récoltes, on creuse sous vos révoltes par réaction T'facon, on creuse parce que c'est notre vision de l'élévation