1984 - 04 Avril lyrics

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1984 - 04 Avril lyrics

[Introduction] "Pas de mensonge, quels sont vos vrais sentiments envers Big Brother? -Je hais cet homme -Il faut l'aimer, il ne suffit pas de lui obéir, il faut l'aimer" [Couplet 1] Déambuler dans ces couloirs, sans jamais s'émouvoir Big Brother m'observe et les regards vides me cernent Dans ce nouveau monde, tout est si morne, stérile et monotone Car nous sommes ici privés de l'essentiel, aucun plaisir charnel La bouffe dans une gamelle leurs lois qui nous harcèlent Mais alors où mène "La minute de la haine" ? Il est dit que les pensées personnelles sont malsaines Ici en Eurasia, il n'y a jamais de paria Les souvenirs s'effacent, au fil que les jours pa**ent Mais comment oublier les mensonges proférés ? Les rations diminuées et les articles truqués ? Je désire connaitre la mer et le ciel Je sais que mes envies sont celles d'un criminel Je réalise qu'il me faut sortir de ce cauchemar Mais existe-t-il une échappatoire ? [Refrain x2] Je suis le dénommé 6079, Smith W. Pas vraiment prisonnier C'est une tôle sans barricades, il n'y a pas d'ailleurs Selon mes camarades du Parti intérieur [Couplet 2] Il n'y a pas de saint auquel se vouer Il est temps de m'avouer que le parti a perdu Ma pa**ion et ma foi, juste un sujet d'études Pour le sommet de l'État, rejeter leur propagande Découvrir les bas-fonds, toutes ces émotions Qu'ils ont tenté de supprimer C'est par l'exemple que nous sommes endoctrinés Nos croyances s'alimentent, les vérités se démontent Et la colère nous hante Ils ne tarderont pas à débarquer chez moi Afin de me condamner pour crime de la pensée Mais deux et deux font quatre et je hais l'Eurasia À grands coups de matraque, ils me pa**eront à tabac Je n'ai pas le choix de ce que mes yeux voient Il est vrai que je crains d'aller dans la salle 101 Là où on torture, ils connaissent nos peurs Et rien de m'effraie plus que leurs énormes rongeurs [Refrain x2] [Couplet 3] Je fais les cent pas dans cette petite cellule Ils ont tout découvert, ils veulent que je capitule Il est déjà trop tard, plein de souvenirs Se bousculent dans ma mémoire, je m'attends au pire Mon bourreau m'attend, il m'allonge et m'attache Avant l'écartèlement, je ne suis pas un lâche Mais la douleur est atroce, je n'ai plus de force Mes dents se décrochent, ma rédemption s'amorce Veuillez me pardonner, mes doutes sur votre règne Mais je ne peux oublier les prolétaires qui saignent Car l'espoir est chez eux, je rêve de la victoire Des plus nombreux et vous pouvez me croire Le diable les a élu car ici leurs vies N'a pas lieu d'être vécu, ma conscience se délie Depuis ce quatre avril, rien n'est plus pareil 1984 : l'année de mon réveil [Refrain x2] [Scratchs] Big Brother is watching you! [Outro] "Une question: "Comment un homme s'a**ure-t-il de son pouvoir sur un autre?" -En le faisant souffrir -C'est exact, l'obéissance est loin de suffire, le pouvoir, c'est infliger souffrance et humiliation. Autrement, rien n'est vraiment a**uré. Le pouvoir, c'est déchirer l'esprit humain. Et le remodeler sous de nouvelles formes de son choix. Le pouvoir n'est pas un moyen, c'est une fin. Dans notre monde, il n'y aura plus que triomphe et abaissement.Tout le reste, nous le détruirons. Le pa**é est à jamais banni. Pourquoi? Simplement parce que si l'on coupe l'homme de son pa**é, alors on peut le couper de sa famille, de ses enfants, des autres hommes. Il n'y a aucune fidélité, il n'y a aucun amour. Excepté pour Big Brother. Tous les plaisirs de l'émulation, nous les détruirons. Si vous voulez une image du futur, Winston, imaginez une botte qui piétine un visage humain à jamais."